Recueilli sur le geste qui donnera naissance aux plus belles sonorités, Sylvain Tournaire vit son travail comme une méditation.
En 2008, il est admis à l’école internationale de lutherie de Mittenwald en Bavière où il se forme auprès d’Ulrich Hinsberger (luthier médaillé d’or des concours internationaux de Crémone, Paris, Pékin...).
Pour son diplôme, il fabrique un violon inspiré du «Viotti» 1709 d’A. Stradivarius, pour lequel il reçoit les félicitations du jury. Il se perfectionne ensuite dans la restauration d’instruments anciens à l’atelier Goldfuss de Regensburg.
De retour d’Allemagne en 2013, il réalise son rêve en ouvrant son propre atelier consacré à la création d’instruments modernes et baroques. Natif de Carcassonne, il choisit le calme de la nature et s’installe dans les Pyrénées (Saint-Girons), pour allier sa passion de la montagne à celle de la lutherie. Il enrichit alors son travail auprès des luthiers Patrick Robin et Robert Brewer Young.
En septembre 2018, il ouvre son atelier de fabrication au 20 Rue de l’espérance à Paris, dans lequel il reçoit régulièrement la visite de chambristes, solistes et musiciens d'orchestre.
Après plus de 10 années à son compte, ses instruments sont joués à travers le monde entier (Orchestre de Paris, Opera d'Helsinki, Milan, Munich, Santiago du Chili...), la richesse de leur sonorité et la facilité du jeu installant à chaque fois davantage la réputation d'un travail de très grande qualité.
Sylvain Tournaire apporte le plus grand soin à la fabrication de violons, altos, violoncelles en prenant prend soin du son, de l'architecture et de l'esthétique.
Pour proposer des timbres variés, Sylvain Tournaire s'inspire de Nicolo Amati, Antonio Stradivari, Francesco Rogeri, Domenico Montagnana, Bernardo Calcagni ou encore Giacomo Gennaro. Chaque instrument est dessiné au compas en respectant le style d'un luthier de son choix ou reproduit à l'identique d'un modèle précis, avec toutes ses asymétries.
"La lutherie crémonaise et vénitienne des 17e et 18e siècles a atteint des sommets, le travail de copie occupe donc une place immense pour moi. Il est essentiel d'être au contact des instruments originaux, de sentir leur âme et celle de leur créateur toute proche".
Sylvain Tournaire reproduit jusqu'aux asymétries de la structure et la patine du vernis, il s'en inspire pour créer ses propres modèles, "modernes" et "baroques"